Voyage au Pérou
Cusco et sa région, Tour de l’Ausangate, Le lac Titicaca et le Chachani, Lima.
Septembre 2008
C’est le départ pour le grand voyage ! Lever 4h, RV 4h45 chez Alain, départ pour l’aéroport de St Exupéry.
Vol pour Madrid (1h30),avec la compagnie Ibéria, attente à l’aéroport de Barajas,puis vol pour Lima (11h). Tout s’est bien passé, pas de retard mais c’est long. J’ai bien discuté avec Isabelle, hélas elle ne fait pas le même périple que nous. Long trajet à travers la ville jusqu’à Miraflor banlieue un peu chic de Lima, pour trouver l’hôtel Mariel( 240 calle Général Suarez).Nous y dînerons.
Départ matinal pour l’aéroport. Nous partons pour Cusco. L’arrivée en avion sur Cusco est assez impressionnante. L’avion se faufile entre les montagnes. Impression que l’aile de l’appareil va toucher la colline dans un dernier virage et atterrissage presque dans la ville...
Installation à l’hôtel et nous rencontrons notre guide Stan. Première visite de la ville.
Une très belle place des armes où se trouve la cathédrale à 3 nefs. On y trouve divers tableaux de l’école de Cusco. Puis c’est le couvent de Santo Domingo, bâti sur les fondations du temple du soleil. Dans ce temple s’élevaient des sanctuaires recouverts d’or. Mais tout fut fondu par les Espagnols. Dommage…
La nuit à Cuzco est sublime. On se croirait un soir de Noël, toutes les collines sont décorées de petites lumières dans un ciel qui reste très sombre.
Aucun problème pour envoyer un e-mail, les cybercafés sont nombreux.
En nous rendant en bus à Pisac, nous commençons à voir les sommets enneigés de la Cordillère Vilcanota.
Pisac : Magnifique site Inca. Le village Inca se trouve au sommet d’une colline. Le bus nous y amène et nous descendons les 500 m de terrasses à pied. Il fait chaud. Nous pouvons voir la plus grande nécropole inca connue : multitude de trous dans une falaise….
Restaurant sympathique en self-service sur la route, dans un petit parc. Il y a de la coca à disposition près du café.
Ensuite visite des salines de Maras, impressionnant. La route qui y amène est très étroite et descend dans un vallon encaissé. A pied, en marchant sur le bord des bassins, nous traversons les salines pendant environ ¾ heure. Le bus nous attend de l’autre côté. Les salines sont exploitées par des indiens installés un peu plus haut. Chaque famille possède 5 bassins de sel, qui est vendu un prix assez dérisoire. Il y a 2 sources salées de 7L/minutes à 40% ou 50% de sel.
Ensuite ce sera une dégustation de la chicha chez une habitante qui la fabrique. Chaque endroit où l’on peut boire la chicha est indiqué par un petit drapeau. Ils se touchent presque tous !!
Recette de la Chicha :
Maïs jaune germé réduit en farine et mélangé avec de l’eau. On fait bouillir pendant 4 heures. On filtre et on laisse fermenter le filtrat pendant un jour. On obtient une boisson à 2° en alcool de couleur jaune. On peut ajouter de la fraise et du sucre, on obtient de la chicha rose.
Hôtel à Ollantaytambo dans la rue qui conduit à la gare. (chambre à 3 lits, sans fenêtre, bruyant mais propre).
Ollantaytambo : encore un très joli site Inca. Nous montons d’abord sur le temple par des escaliers assez raides. Vous visitons et admirons le paysage. Nous redescendons par les terrasses. Nous escaladons un petit temple, à peine 10m ! Et plus bas nous trouvons des fontaines sacrées et des fontaines pour ablutions
Pour le déjeuner, nous allons sur la colline en face, où se trouvaient les greniers des Incas. Petite promenade apéritive. De là nous pouvons admirer le temple en face.
Puis nous prenons le train pour Aguas Callientes, point de passage obligé pour le Machu Picchu. Seul le train peut s’y rendre. De là nous reprendrons un car (les cars ont été amenés sur les trains).
C’est une petite voie de chemin de fer qui descend dans la vallée du côté de la forêt tropicale. Au départ nous sommes en montagne et les sommets de 6000 m nous dominent avec leurs glaciers et leurs pitons. Puis petit à petit, nous nous enfonçons dans la forêt équatoriale, avec sa végétation dense, ses fleurs, ses oiseaux, ses lianes….De surprenants petits villages jalonnent la voie, où marchent des Quechuas avec enfants et ballots sur le dos. Un autre monde, plein de mystère, si différent….
Arrivée à Aguas Callientes et sa rue principale occupée par le train. Nous logeons dans un hôtel qui donne sur la rue. Le train circulera une partie de la nuit faisant résonner d’énormes bruits stridents de freinage. Heureusement il y a les boules « Quies » ! Dîner un peu ordinaire dans un restaurant à deux pas de l’hôtel.
Réveil à 6h, départ 7h.
Le bus longe la rivière puis gravit d’impressionnants lacets. La piste est large et arrosée pour éviter trop de poussière. Les montagnes aux alentours, aux flancs abrupts et couverts d’une végétation dense sont remarquables de mystère.
Arrivés sur le site, nous grimpons jusqu’en haut et attendons religieusement que le soleil dissipe le brouillard. Et c’est l’émerveillement : Le temple, les maisons, les places, l’observatoire astronomique, le lieu de sacrifice, toutes ces constructions grandioses, si ajustées, si parfaites…Stan, notre guide nous raconte…Le début, la fin, encore beaucoup de mystères….Puis nous allons escalader le Huayna Picchu, nous le redescendrons par le temple de la Lune, une autre petite merveille. Et c’est déjà l’heure de quitter ce site magique. On reprend le car, puis le train et enfin le car pour Cusco. Nous arriverons à 21h fatigués mais heureux.
L’arrivée de nuit sur Cuzco reste un enchantement.
Après une bonne nuit, nous prenons le bus pour aller au dessus de Cusco à Tombomachay. Nous redescendons sur Cusco à pied en visitant. Des femmes sont en train d’installer le marché. Nous voyons les fontaines, puis nous traversons un village , rue en terre battue, petites maisons en terre en construction, d’autres plus jolies, puis ce sont les restes d’une forteresse qui gardait l’entrée de la ville de Cusco : Puca-Pucara. Nous nous baladons parmi les champs cultivés, de temps en temps une femme vient nous voir pour la photo, des troupeaux de lamas, c’est paisible. Nous arrivons en vue de Cusco, nous voici sur un beau sanctuaire rupestre circulaire: Quenqo avec un labyrinthe. Une troupe d’enfants s’y risque, tous à la queue leu leu. Ça rigole beaucoup….Nous avons aussi essayé le labyrinthe, Dominique s’y est cogné brutalement la tête, heureusement nous avions infirmière et médecins avec nous. Plus de peur que de mal.
Puis en traversant un autre village, c’est la visite d’une fabrique de vêtements, l’occasion d’acheter pulls et bonnets.
Nous arrivons à la colossale forteresse de Sacsayhuaman qui abritait la garnison chargée de défendre Cusco. La caserne était protégée par 3 enceintes en zigzag percées de portes étroites et séparées par des terrasses d’une dizaine de mètres de largeur. Chaque année s’y déroule la fête d’Inti Raymi, reconstitution de la cérémonie inca du solstice d’hiver, et plus de 100000 personnes assistent à cette fête malgré les risques de détérioration du site.
Nous atteignons enfin ce fameux restaurant avec vue imprenable sur la ville. Très agréable déjeuner (certains se risqueront à goûter le cochon d’Inde, très savoureux à ce qu’il paraît !) après lequel nous plongeons sur Cusco pour terminer la visite par le quartier San Blas, quartier des artistes et artisans. Nombreux ateliers de toutes sortes.
Puis c’est le défilé pour la fête d’une église de quartier. La vierge, portée par une vingtaine d’hommes est promenée dans les rues, suivie de danseurs, danseuses, musiciens et orchestres au milieu d’une foule très dense et bruyante. C’est très gai, les Péruviens aiment la fête !
Le soir, nous assisterons à une démonstration de danses folkloriques au théâtre.
Départ de Cusco pour visiter Les ruines de Piquillacta, vaste cité Huari du XIème siècle, parmi les rares sites préincas de la région. Les murailles sont hautes de 3m, les habitations sont à 2 étages, les murs et les sols intérieurs sont platrés, les rues sont rectilignes et se coupent à angle droit. Même si la maçonnerie n’est pas aussi élaborée que celle des Incas, ces derniers se sont inspirés des plans et de l’organisation de la ville. A 1km de là, nous déjeunons près de l’immense porte inca : Rumicola, qui surveillait l’accès à la vallée de Cusco. La route se poursuit, mais elle n’est plus poussiéreuse comme indiquée sur le guide, elle est magnifique, toute remise à neuf ! D’énormes travaux pour l’écoulement de l’eau ont été réalisés. Elle franchit deux cols (4200m et 4000m), avec des paysages d’altiplano sublimes. En plus elle est très peu fréquentée,empruntée seulement par quelques cars et quelques camions ! Sans doute trop chère. Nous nous arrêtons à Ocongate, gros village chef- lieu de la cordillère Vilcanota. Jolie place-d’armes, très animée et marché. Puis c’est l’arrivée à Tinki. Le confort est succinct dans le petit logde. Ce sont des dortoirs où presque, il n’y a pas d’eau (ou peu) sur le lavabo dans le couloir. La cour est fermée par un énorme portail. C’est là que nous laisserons une partie de nos sacs. Nous faisons la connaissance de notre cuisinier et de son aide (c’est eux qui prépareront le repas du soir et le petit-déjeuner) et de Théo, l’assistant de Stan. Le lendemain nous rencontrerons nos muletiers (quatre). 11 mules vont accompagner le trek avec tout le matériel.
C’est une montée lente, sur des chemins qui traversent les champs cultivés entourés de murets où travaillent des Quechuas et les prairies jaunies par la sécheresse. Des petites maisons en terre presque invisibles se fondent dans le paysage. Et toujours les troupeaux de lamas et d’alpagas. Petite pose à 10h, agréable. Le déjeuner le sera moins. Il y a de l’orage, nous nous réfugions derrière un muret ; il tombe du grésil et le paysage blanchit, il souffle un vent froid…
Un chien a décidé de suivre le groupe. Il est gentil, il mangera les restes. Il nous quittera discrètement cinq jours plus tard, quand nous rencontrerons un groupe marchant en sens inverse…..
Le camp est déjà installé lorsque nous arrivons à Upis minuscule village. Le cadre est grandiose, nous sommes juste sous l’Ausangate. Nous allons très vite nous baigner dans un petit bassin alimenté par des sources chaudes soufrées, avant d’avoir trop froid. C’est agréable, l’eau est sans doute à 38°c. Ensuite nous nous réfugions sous la tente, il fait froid. Première nuit sous la tente. Je vais frissonner toute la nuit et ce sera une constante dans le trek. La prochaine fois, il y aura un matelas et une doudoune dans les bagages !
Nous montons le col d’Arapa à 4800m au pied de l’éperon nord de l’Ausangate, puis c’est une traversée horizontale où nous nous amusons à courir. Au bout un petit col et nous monterons sur l’éperon droit pour attendre le reste de l’équipe et les muletiers. Ensuite c’est la descente sur le lac Vicacocha. Passage par un petit col avant d’arriver au campement au bord du lac Jatunpucacocha dans lequel plonge l’immense glacier sud de l’Ausangate. Je fais un petit détour par le petit sommet à gauche du col. Paysage sublime : à gauche l’Ausangate et à droite une montagne rouge domine le camp.
Ce matin là, le camp est noyé dans le brouillard givrant: vision magique.
Nous longeons le glacier sud de l’Ausangate, et nous passons un premier col à 4800m. Il y a de tout petits lacs. Puis nous descendons sur le lac Ausangate, turquoise. Nous nous arrêtons juste au dessus pour un petit casse- croûte. Ensuite c’est la longue remontée, de l’autre côté, jusqu’au col Palomita (5100m). Nous montons tous sur le petit sommet de droite à 5200m. (Quelques ‘’’fous’’ montent aussi le rocher de gauche!) La vue y est sublime et on aperçoit notre 3ème campement, très loin en bas à 4600m.
Il a gelé très fort cette nuit. Tout est blanc.
Petite descente pour reprendre une montée tranquille jusqu’au hameau de Jampa. Puis nous partons sur la droite dans la vallée Acero. Nous atteignons le campement à presque 5000m. C’est là que nous verrons les premières vigognes. Certainement le plus beau campement. Personne n’a le mal d’altitude, nous sommes acclimatés.
J’ai trouvé une poupée de chiffon que je vais offrir à une petite fille au campement.
Un peu au dessus du camp, des tas de piquet régulièrement espacés. Ils seront tendus de filets le moment venus pour capturer les vigognes. Ces animaux sont protégés, ils sont seulement tondus pour la laine et relachés.
Ce soir là j’ai observé les étoiles. Je peux voir la croix du sud juste avant qu’elle ne se couche, et puis le sagittaire et le scorpion pratiquement au zénith, superbes ! Mais aussi toutes ces constellations qu’on ne peut voir chez nous : le télescope, la règle, le loup, l’autel, le compas, le triangle australe et les 2 étoiles très brillantes du centaure, α : Regil Kent et Hadar.
Nous nous levons à 5h, départ à 6h pour faire l’ascension du Huayruro Punco à 5400m. Il a neigé dans la nuit. Nous marchons lentement en suivant Théo. Stan reste avec Jeanne qui arrivera au sommet aussi bien sûr. De là haut vue imprenable sur un immense lac : la lagune Sibinacocha et bien sûr tous les glaciers. Il est 9h, la descente sera rapide. En montant nous avons vu de nombreuses vigognes au loin.
Ensuite petit- déjeuner au camp et départ pour le campement suivant. Il faut descendre un peu et remonter une pente assez raide mais courte, puis c’est une traversée qui remonte jusqu’au lac de Ticclacocha à 4800m. Encore un camp situé très haut et il ne fait pas chaud ! Il y a de l’eau partout, il faut traverser les ruisseaux pour aller manger ou aux toilettes.
Nous remontons au- dessus du lac jusqu’au col de Ticclacocha à 5050m. Le col est couvert de cairns et de constructions en pierre de toutes sortes. Nous y découvrons la vallée qui descend sur Pacchanta. Sur la droite les sommets acérés du Névado Puca Punta. Descente sur de jolis lacs : Comercocha et Murococha (4600m) . Puis c’est l’arrivée dans un « grand village » : Pacchanta, où le campement est installé sur des terrasses. Les marchandes s’installent tout autour de nous. Pendant que la troupe se baigne, j’achète quelques bracelets et du coca. Les muletiers préparent « la panchamanca », spécialité culinaire qui consiste à construire un four de pierre, à le chauffer fortement avec un feu d’herbes et de papier. Puis le mouton ou l’alpaga tué sur place, découpé, assaisonné d’herbes et d’autres épices, enveloppé de papier est placé dans le four. Le four est alors écroulé sur la viande, recouvert d’herbes et de terre et on laisse cuire 1h environ. C’est délicieux mais il faut avoir de bonnes dents…..On mange comme l’homme de Cro-Magnon avec les mains seulement!
Le soir c’est la fête. Les guides ont invité une famille du village et deux musiciens. Les muletiers font danser les filles, mais à 4300 m on est vite essoufflé ! Ils iront donc continuer la fête avec les gens du village jusqu’à 4h du matin. Le lendemain matin ils sont quand même en forme...
Toujours dans des paysages magnifiques, nous longeons la chaîne glaciaire des Ccallangate. Après le passage par deux cols, nous descendons une pente très abrupte qui nous conduit au grand lac Singrenacocha (4300m), bleu turquoise avec des reflets rouges sur les bords. Nous y sommes parfaitement seuls. On devine une ou deux petites maisons sur l’autre rive. Extraordinaire.
Il paraît que le gouvernement du Pérou vient de céder tout ce territoire pour une exploitation minière sans se soucier des quelques habitants, ni du désastre écologique. Mais c’est une information à vérifier.
C’est le dernier jour du trek autour de l’Ausangate. Il nous reste 3h de marche en descente ; Nous passons voir la femme d’un muletier juste après le lac. La veille, elle est venue au campement pour consulter Jean-Yves, le médecin de notre équipe. Nous traversons rivières et tourbières. Puis c’est l’arrivée sur la route à proximité du village de Mallma. (4000m). Nous y attendrons le bus pendant une heure. Ensuite, c’est le départ pour Puno (3800m) au bord du lac Titicaca. Nous repassons chercher les bagages laissés à Tinki, et ensuite c’est Ocongate où nous laissons nos guides Théo et Stan. Dommage…
Pendant tout le trek, nous avons eu à midi un repas chaud préparé par les cuisiniers sur le chemin, et l’après midi, quand nous arrivions au camp, les tentes étaient déjà montées. Nous n’avions plus qu’à nous y reposer en attendant « le maté de coca » chaud et réconfortant. Le soir c’était un repas copieux avec viande, légumes et un féculent. Un désert et le maté de coca et nous allions nous coucher repus, fatigués, et heureux!
Enfin, la route vers Puno essentiellement rectiligne sur les hauts- plateaux andins et ceci sur des centaines de kilomètres. Nous nous surprenons à regarder l’altimètre sans cesse. Ce n’est pas croyable, nous sommes entre 4500m et 5000m et cette immense vallée est habitée et cultivée. Des vaches, des moutons, des églises, des voitures, des motos, des vélos. Nous arriverons de nuit vers 21h , c’est joli. Un guide nous attend pour nous emmener dîner. La chambre donne sur la rue, c’est un peu bruyant.
Nous partons de bonne heure en pousse-pousse pour le port, où nous attend notre bateau. Nous visitons les îles flottantes des Uros, groupe ethnique disparu et remplacé par des populations de pêcheurs aymaras. Les Uros se sont sans doute réfugiés là pour fuir les Incas. Nous pouvons entrer dans les maisons. J’achète une tenture tissée par les habitants. Ces derniers ont une espérance de vie très courte (environ 45 ans), car la vie sur ces toutes petites îles flottantes ne permet par le sport. Sur terre, ils sont très mal à l’aise, ils y vont peu. Ils souffrent d’obésité. Mais il y a une école et un dispensaire.
Puis c’est l’île de Taquilé. Le lac de Titicaca est immense et nous mettons 3 h pour atteindre l’île. Là, les habitants vivent en communauté solidaire, du tourisme, de la culture et de la pêche. Ils vivent très longtemps (85 ans environ). Nous visitons à pied, il n’y a pas de route, ni aucune voiture. La vue sur le lac y est magnifique. Nous déjeunons dans un petit restaurant au sommet de l’île. (Attribué par la communauté à l’inscription sur la place du village). Nous achetons quelques souvenirs à la coopérative. Très agréable moment. Même temps pour rentrer. Je reste sur le pont du bateau pendant tout le trajet retour, et j’aurais beaucoup de mal à me réchauffer à Puno. Envoi d’ e-mails….
Nous devions partir tôt, le départ est repoussé, la route est barrée à cause du rallye Cusco-Aréquipa . Du coup nous avons le temps de nous promener un peu dans Puno, ce que nous n’avions pas eu le temps de faire l’avant- veille. Mais nous ne pouvons pas aller jusqu’au marché hélas…
La route jusqu’à Chivay est longue. Elle passe entre les montagnes par de nombreux cols 5000m, 5200m. Sur un lac, une multitude de flamants roses. Enfin c’est la descente vertigineuse sur Chivay que l’on aperçoit tout en bas. Il n’y a pas de barrière dans les virages et c’est impressionnant. En chemin, nous avons visité, près d’un très beau lac, une presqu’île sur laquelle il y a des tombeaux incas (chullpas): Sillustani.
Hôtel tranquille dans un petit village tranquille !
En repartant le lendemain matin à 6h, nous remontons le col situé à 5200m celui que nous avions descendu la veille, de nuit. Toujours impressionnant.
Puis c’est la direction du canyon de Colca. C’est le plus profond canyon du monde, il y a plus de 4000m entre le bas et le haut. La route elle, arrive à environ 1000m au- dessus de la rivière à la Cruz del Condor. Nous pourrons admirer ces oiseaux majestueux, les condors, puisqu’ils nous ferons l’honneur de passer et repasser pendant plusieurs minutes au-dessus de nos têtes. En partant nous nous arrêterons plusieurs fois pour admirer la vallée de Colca et ses cultures en terrasse. Nous pouvons aussi voir des tombeaux incas dans la falaise.
Pique-nique très succinct sur le parking d’un restaurant chinois.
Puis ce sont les 4*4 qui nous emmènent au camp de base du Chachani. Piste poussiéreuse, mais nous pouvons voir des vigognes !
L’installation du camp est minimaliste. Pas de toilettes. Nous montons les tentes. La nôtre ne ferme plus, ni d’un côté, ni de l’autre. J’ai très froid.
Le cuisinier n’est pas venu, c’est Théo qui va faire la cuisine. Nous mangerons des spaghettis, mais c’est juste au niveau de la quantité…
Le guide, quant à lui, n’arrivera qu’à 19h30 et nous fera un laïus sur « les bons et les mauvais groupes » Il s’avérera que nous sommes un mauvais groupe….Tant pis !
Lever 2h, départ 3h avec seulement un peu de boisson chaude dans le ventre. Nous montons lentement dans la nuit. Marie Claude va abandonner rapidement. Puis c’est l’arrivée au camp supérieur. Nous pouvons y boire de nouveau une boisson chaude et grignoter. Dans cette première partie, qui me paraît longue, je me dis que je n’arriverai sans doute pas au sommet. Mais le jour se lève et après le 2ème camp voilà le col. Nous sommes à 5200m. Nous devons maintenant mettre les crampons et piolet à la main nous allons progresser sur une longue traversée presque horizontale tracée au milieu des pénitents (blocs de glace dressés). C’est assez pénible. Puis c’est le 2ème col, sous une montée impressionnante mais tracée d’un chemin en zigzag. Elle va nous emmener jusqu’à 5900m. C’est dans cette montée que nous verrons l’abandon de Jean-Yves et de Jocelyn qui s’est tordu la cheville. Ensuite, de nouveau une traversée moins longue et barrée de quelques névés et nous apercevons enfin le vrai sommet. Là, tout devient plus facile. Nous posons les sacs, nous montons légers, nous sommes sûrs d’arriver. Il fait très beau, il y a peu de vent, nous pouvons en profiter….. Les photos, les embrassades, c’est bon la victoire !
La descente est plus courte, mais nous sommes fatigués. Vivement le camp.
Il nous aura fallu 14h pour l’aller-retour. La nuit sera encore froide. Vivement un vrai lit et une douche, ce sera pour demain.
Démontage du camp, et départ vers Aréquipa en 4*4. Piste longue et assez pénible. Heureux de nous installer à l’hôtel et de prendre enfin une douche.
Déjeuner sur la place d’armes, très belle avec ses arcades. Ensuite c’est la visite d’Aréquipa avec notre nouveau guide. Les maisons sont pour la plupart en pierre volcanique blanche et datent de la période coloniale. Nous visitons la cathédrale, où se trouve une étonnante chaire qui repose sur un animal à tête d’homme : le diable. La façade de l’église de la Compania est surprenante. On peut y voir des anges à visage indien coiffés de plumes, le serpent, le puma, le condor, bref les Dieux préchrétiens !
Nous irons aussi au couvent de Santa Catalina qui abrita une communauté de carmélites issues des riches familles espagnoles. C’est un dédale de ruelles, de patios, de cloîtres, de maisons particulières très agréables. Les religieuses avaient des domestiques, de la vaisselle de porcelaine, des nappes et des couverts en argent selon la fortune de la famille. Ce labyrinthe aux allures andalouses est un véritable enchantement.
Nous avons quartier libre ce matin. J’en profite pour me promener dans la ville et faire quelques derniers petits achats. C’est vraiment une ville très agréable. Je me suis assise sur un blanc sur la place d’armes. Mes voisines discutent tout en lisant la bible. Une maman joue avec son petit garçon à qui elle refusera la sucette proposée par une marchande, quatre photographes professionnels attendent le client en papotant, En arrivant sur la place, les mamans donnent un sol (monnaie péruvienne) aux enfants pour acheter des graines pour les pigeons. La place vit intensément. Quelle jolie ville et quel beau pays….
Aéroport et Lima. Nous retrouvons notre hôtel à Miraflor.
Nous irons nous promener jusqu’à l’Océan Pacifique…Grosses vagues, surfeurs, et parapentistes en nombre et la photo souvenir à 0 m d’altitude !!!
Nous partons visiter Lima. Nous commençons par Miraflor et ses jolis quartiers avec les ambassades. Puis c’est San Isidro avec son golf et ses grands hôtels. Nous passons par l’oliveraie qui date de l’époque espagnole. Nous passons aussi devant Huaca Huallamarca, une pyramide datée entre -200 et + 200 ans après JC, à l’origine en forme de pain de sucre, mais qui a subit de très mauvaise restauration.
Lima est une immense cité. Nous mettons 1h en bus pour arriver au centre.
La place d’armes bien sûr, la cathédrale, la place St Martin et le monastère San Francisco avec son église, son cloître, et ses catacombes où sont enterrés 25000 personnes. Nous visitons aussi le musée national d’anthropologie, archéologie et histoire. Très beau musée qui présente de façon chronologique les céramiques, tissus et pièces d’orfèvrerie des nombreuses cultures du Pérou. Dommage nous n’avons pas le temps de nous promener dans la ville. Il est 16h il nous faut rentrer !
C’est le dernier jour.
Nous partons de bonne heure pour visiter le musée Raphaël Larco avec sa très belle collection de poteries de différentes cultures (plus de 50000) dont des poteries mochicas à thème érotique. Nous en sortons à midi.
Nous rentrons sur Miraflor, déjeunons et il est 16h !
On vient nous chercher pour nous transférer à l’aéroport, le voyage se termine déjà.
Je serais bien restée encore quelques jours, quelques semaines….