Le Mont Aiguille (2090m) 5/11/99

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Bloc calcaire aux proportions énormes, dégagé par l’érosion des flancs du Vercors. Il est de tous côtés défendus par une ceinture ininterrompue d’escarpements verticaux d’une hauteur moyenne de 300 à 350m. le sommet porte une vaste prairie longue en forme de parallélogramme de 950 m et de 100 m de large

Nous ferons la voie normale, qui n’est vraisemblablement pas la voie ouverte historiquement en 1492 par Antoine de Ville.

 

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Départ 7h de Lyon. Nous arrivons au-dessus de St Michel les portes vers 9h du matin  et nous quittons la voiture à 9h30. La marche d’approche se fait par un sentier forestier carrossable pendant 30 mn environ puis par un petit chemin qui passe par une cascade,  un bois de sapins et débouche à quelques mètres des rochers. Il est 11h. Nous nous équipons et nous débutons l’escalade à 11h30. Le passage dans la  première partie n’est pas évident à trouver, il y a plusieurs possibilités. Mais l’escalade est facile. En descendant un peu, on rencontre un premier câble et on grimpe une dalle déversée qui conduit à l’entaille qui sépare la « Vierge » de la paroi. (La « Vierge » est une tour monumentale qui fait saillie dans l’axe de la paroi dont elle couvre en hauteur plus de la moitié. Elle est séparée de la paroi dans toute la partie supérieure et y reste soudée par sa base. 

 

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De face, on peut y voir deux jambages d’un diapason debout sur ses deux branches. On passe ensuite un petit éperon rocheux et par une petite descente on se trouve dans l’entonnoir derrière la « Vierge ».  Le goulot de cet entonnoir est la branche sud du diapason. On traverse le sommet de l’entonnoir et on grimpe vers le milieu dans la partie opposée à l’arrivée. (Ici nous nous sommes trompés, nous sommes partis trop à droite. Nous avons grimpé un mur fait de pierres très instables  puis contourné un petit éperon vers la gauche pour nous retrouver sur la voie normale. On arrive ensuite sur une petite vire que l’on suit sur quelques mètres vers le sud, puis on grimpe un deuxième petit mur qui conduit à une deuxième vire, sur laquelle se trouve le passage des « meules » sur la gauche (N). Les « meules » sont deux pierres horizontales, comme deux mâchoires d’un étau et entre lesquelles il faut se glisser. Il y a un câble de 15m. Une vire de quelques mètres conduit au pied des cheminées terminales séparées par quelques ressauts verticaux et légèrement surplombants. L’ascension a duré deux heures.

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Nous allons bien sûr au sommet par la prairie. Nous pouvons admirer un magnifique paysage sur toutes les alpes enneigées au nord et à l’est, le grand Veymont à l’ouest, le diois au sud.

Après un rapide casse-croûte (sans pain !), nous nous dirigeons vers la descente. Il commence à faire froid, il y a beaucoup de vent. Il est 14h.

Pour descendre, nous allons faire des rappels. Sous la plaque du sommet nous descendons dans des éboulis, relativement longtemps jusqu’à trouver un spit puis un peu plus bas, une chaîne pour un premier rappel d’environ 30m. Puis nous cherchons la chaîne du deuxième rappel que nous trouvons une dizaine de mètres plus bas. Mais je pense que nous avons du descendre trop bas. Il y avait sans doute un départ plus haut et plus à gauche (N). Le deuxième rappel était un très grand ( 45m) et descendait dans une faille très profonde. Nous sommes descendus trop bas, et la faille ne débouchait que sur un très grand trou et aucune chaîne de rappel ! 

 

 

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Nous avons du remonter de 5 m environ  (difficile) pour nous retrouver sur un terre-plein un peu plus haut d’où nous avons pu repartir vers la gauche (N ) par un petit rappel d’environ 5 m. Nous nous sommes retrouvés sur une large vire avec des sapins. Petit déplacement sur la gauche et il ne nous restait plus qu’à dé-escalader un passage facile. Arrivée juste sur la plaque commémorative de la première ascension en 1492. Il est 16h. Arrivée à la voiture vers 17h, il commence à faire nuit.

Ce fut une magnifique journée à classer dans les « grands souvenirs. »

 

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