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Ce matin départ de Lyon vers
8h du matin. Aéroport avec Julien. Les copains que l'on retrouve. L'avion part avec 15
minutes de retard. Il fait très beau.
Très belle vue sur Lyon, passage sur les gorges du Tarn, Toulouse, les Pyrénées
(magnifiques), l'Espagne un peu aride, Gibraltar. Atterrissage à Casablanca. (je fais
quelques photos) puis départ immédiat vers Marrakech. |
Nous arrivons
à 14 h heure locale (il y a deux heures de décalage avec la France). Nous sommes
suffoqués par la chaleur en sortant de l'avion. Nous rencontrons Mohamed à l'aéroport.
Il sera notre guide pendant tout le séjour. Il a l'air sympathique. L'hôtel est plutôt
confortable, nous sommes installés dans de grands bungalows avec mezzanine qui donne sur
un parc et la piscine. Nous visitons ensuite Marrakech avec un guide que nous a trouvé
Mohamed.
C'est d'abord la Menara, réserve d'eau du 11ème siècle, puis une nécropole du 11ème
siècle, redécouverte seulement au début du siècle, car cachée par les successeurs
jaloux (trois magnifiques salles), le palais royal de l'extérieur seulement, la kasba et
le souk. On visite un magasin d'état avec de magnifiques tapis (j'achète une tenue
marocaine :150 dirams et René deux tapis !), puis une pharmacie ou l'on vend des tas de
plantes aux actions toutes aussi bienfaisantes les unes que les autres ! (Je prends des
huiles pour soigner le mal de dos, du thé
)
A 19h rendez vous dans un restaurant pour assister à la finale de la coupe du monde de
football. Nous les " filles ", nous nous retrouvons sur la place Djemaa el Fna
et dans le souk pour voir les charmeurs de serpents , les porteurs d'eau, les jeux
d'argent, les " pharmaciens ", " médecins " et " dentistes
" qui dispensent tels des camelots leur savoir ! Chaque fois que la France marque un
but, nous sommes hellés par les gens installés dans les petites boutiques et nous
pouvons voir le ralenti de l'exploit. Tous les marocains sont pour la France à cause de
je ne sais quel " mauvais tour " que leur ont joué les Brésiliens . Nous avons
donc des félicitations sans arrêt, ce qui est très agréable et transforme notre
promenade en fête.
Nous dînons sur une terrasse (restaurant De Faucauld) qui surplombe la place Djemaa el
Fna et donne sur la mosquée koutoubia superbement éclairée. Nous y mangeons des
spécialités marocaines délicieuses. ( 100 D le repas environ).
Nous faisons connaissance avec notre cuisinier : Mohamed bien sûr !
Nous rentrons à l'hôtel à pied, il fait beaucoup moins chaud. Nous sommes fatigués
mais heureux. Nous avons l'impression d'être au Maroc depuis longtemps déjà. La France
est très loin
Le lundi 13/07/98 18h30 (2ème jour : 2h de marche, 400 m de dénivelé)
Je suis assise sur une énorme pierre sculptée par l'eau, rouge rayée de noir, au milieu
de l'Oued N'Zat. Le bruit est assourdissant mais m'isole. En face une falaise de blocs
chaotiques rosis par le coucher du soleil. Les couleurs sont splendides et l'endroit
paradisiaque. Le campement est installé, loin de toute habitation, dans une prairie au
bord de l'oued . En arrivant, nous avons pu nous baigner nues (les filles) dans un petit
bassin naturel un peu en contrebas du camp et nous faire masser par une petite chute
d'eau. L'effet bénéfique est immédiat, la fatigue et la chaleur de la journée se sont
envolées. Puis nous avons pris le thé et maintenant nous attendons le repas. |
Le paysage,
d'abord plat et désertique en sortant de Marrakech, s'est petit à petit transformé. Ce
sont les premiers contreforts de la montagne avec d'incroyables petits villages très
animés. Le cuisinier va faire les dernières courses, il achète en particulier le
mouton. Juste après le village nous nous sommes installés pour le déjeuner dans le
cours de la rivière ; les muletiers ont installés les matelas à l'ombre. Nous allons
jusqu'à une source d'eau " bienfaisante ", en particulier pour les rhumatismes.
Tout un village s'est installé autour de la source, il y a beaucoup d'animation, mais la
plupart d'entre nous ne prennent pas le risque de boire ! (sauf Noël le téméraire !).
Le repas est sympathique : crudités, sardines, pâtés, melons.
Nous repartons à pied cette fois vers 14h. Le ciel s'est voilé, l'orage menace, il tombe
quelques gouttes. Il fait très chaud. Nous remontons la vallée encaissée entre des
falaises rouges, nous pourrions imaginer être dans l'Esterel. Dans tout le lit de l'oued
des lauriers roses, c'est magnifique. Enfin le dernier village avant le campement : Aït
Stimane (1200 m). Nous pouvons boire dans un petit café. Mais il n'y a jamais de bière.
Coca cola ou soda !
Le mardi 14/07/98 (3ème jour :
6h de marche, 950 m de dénivellé)
Il est 13 h. Nous sommes
arrivés au village de Ouarzast ( qui veut dire " sans conflit ") à 2000 m
d'altitude. Ce petit village, perdu dans la montagne est à plus de 8h de mule d'une route
goudronnée. Après le repas, sous la tente nous nous reposons. Nous sommes entourés
d'une nuée d'enfants. Les filles se sont elles aussi rapprochées. Elles sont très
belles et habillées de façon très colorée mais il n'est pas question de les
photographier. Les garçons sont moins " timides ". Les muletiers installés
avec nous sous la tente acceptent eux très volontiers d'être photographiés !
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