|
|||
|
Ce matin le chemin a été très dur . Nous marchions en plein soleil alors que la température à l'ombre était de 36°c. Nous étions obligés de nous arrêter souvent à l'ombre maigre des genévriers pour boire et nous reposer. Françoise a été mal, puis ce fut le tour de Michel qui a du grimper sur une mule pour terminer le parcours. | ||
L'après-midi
sera un peu moins difficile. Nous repartons vers 14h15 et nous grimpons doucement vers le
col. Il fait toujours très chaud, mais il y plus d'air. Nous avons mouillé les foulards
et les chapeaux ce qui rend supportable la chaleur. Nous progressons sur un grand plateau
où nous pouvons admirer sur de grandes dalles de grès les gravures rupestres de Yagour.
Ces gravures ont été réalisées par les bergers il y a 4000 ans à l'aide de plusieurs
techniques : " le piqueté ", " l'enlevé ". Nous admirons encore des
azibs, bergeries de montagne (petits enclos avec un abri en pierre) puis une petite
descente et nous arrivons au campement vers 17h30.L'endroit est là encore superbe, sur un
plateau à 2300m entourés de montagnes aux sommets arrondis qui vont jusqu'à 3500m. Nous
sommes au milieu d'azibs, il y a beaucoup de moutons, de chèvres et de vaches et nous
dormirons très peu à cause du bruit que font tous ces animaux (sans oublier les chiens)
Nous sommes un peu surpris du monde rencontré. La montagne est très habitée, elle vit,
elle n'est pas seulement le domaine des randonneurs ! Il faut aussi que je signale la
présence de cigognes qui évoluent au milieu de craves à bec rouge (espèces de
choucas). Très beau à observer avec les jumelles. |
|||
Remarque de Marthe : |
|||
Arrêtés sur
une petite terrasse en terre, nous sirotons nos " cocas " ou " fantas
". Que c'est bon ! Mohamed le cuisinier, et Mohamed notre guide font des courses et
nous ramènent de l'eau. Encore quelques kilomètres très faciles tout à plat sur la
route puis sur un chemin très large qui suivent la rivière et nous arrivons au campement
idyllique promis. Hélas notre emplacement est déjà occupé par des jeunes de l'UCPA.
Nous improvisons un campement de fortune. Quelques-uns atterrissent sur la terrasse du
petit " boui-boui " qui se trouve là. On y installe deux tentes, les autres
dormiront à la belle étoile ! Marthe et René trouvent un petit endroit sur des
graviers, mais il s'agit d'un chantier et le lendemain l'arrivée des camions n'est pas
passée inaperçue ! Toilette dans la rivière, mais nous avons beaucoup de spectateurs !
Enfin ça fait du bien tout de même ! Des jeunes jouent au foot bruyamment, on sert le
thé, on discute sous la tente. Nous commençons à prendre le rythme de cette nouvelle
vie, si différente de celle que nous vivons tous les jours ; Comment raconter toutes les
émotions, les sensations, les couleurs, les odeurs. Les cigales font un vacarme
épouvantable ; il fait encore très chaud au moment où j'écris, environ 30°c. Le soir
tombe lentement, je rêve sur la terrasse et c'est bon. Cette nuit nous serons réveillés
par la prière vers 3h du matin en deux fois à ½ heure d'intervalle. Les mules font du
bruit aussi. Il faut s'habituer, les matelas sont minces, le sol est dur, nous dormons
donc assez peu ! |
|||
|
Aujourd'hui journée " relax". Nous avons suivi la vallée de l'Ourika, les pieds dans l'eau. A 10h une petite pause pour se baigner dans un " trou " derrière une petite chute d'eau. Plein de bulles, génial. On ne voit pas passer le temps le long du ruisseau, on n'a pas chaud, pas froid. | ||
On peut
apprécier le paysage, les cultures toujours irriguées, les petits canaux faits par les
paysans et qu'il ne faut surtout pas démolir, dire bonjour à toutes les personnes que
l'on rencontre, les observer dans leur travail (arracher l'herbe, surveiller les animaux,
biner, etc..) Notre cuisinier essaie de régler une querelle entre deux femmes à propos
de l'eau que l'une aurait détournée. Il remet des pierres au bon endroit ! Nous
rejoignions les mules qui sont passées par un autre chemin que nous pour le déjeuner.
L'après-midi 1h30 de marche seulement sur un chemin qui passe un peu plus haut et nous
permet d'avoir une jolie vue sur la vallée. Nous nous arrêtons pour observer le battage
du blé en passant dans un village. Le blé est déposé sur l'aire de battage, arrosé et
laissé sécher plusieurs fois, puis une mule est attachée au centre et piétine le blé.
Lorsque le vent se lève, avec une fourche, les paysans vannent en soulevant la paille, le
son s'envole, le grain reste. Nous étions en pleine période de battage et nous avons vu
cette scène de nombreuses fois. De loin on remarque tout simplement un gros nuage de
poussière. Nous nous arrêtons pour camper près du village de Timichi, sur un petit
terrain entouré d'un muret près du ruisseau. Là encore beaucoup d'enfants pour nous
observer et nous avons du mal à trouver un endroit " toilette ".
Marie-Christine et Bernard sont malades ce soir. René voudrait bien savoir ce que je note
sur mon calepin ! Nous avons eu une sérénade de la part des muletiers. Ils adorent
chanter et rythment leurs chansons avec des batteries improvisées, tels les casseroles,
les marmites, les bidons d'eau, les cuillères et fourchettes ! La musique est vraiment un
langage universel ! J'observe un peu le ciel, mais l'endroit est encaissé. Je me lève
dans la nuit, je commence à être malade ! |
|||
|