L'histoire des VIA FERRATA

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Les Via Ferrata pour moi :

Ce document est tiré du livre de Gérard Papandréou  

107 VIA FERRATA,

aux éditions Didier Richard.

( Avec son aimable autorisation, merci Gérard ! ).

Un peu d’histoire :

 «Via ferrata «: « via »  rue, voie; «ferrata»   fer.

 La via ferrata est une voie ferrée et la rigueur linguistique voudrait que l’on écrive

«les vie ferrate». Toutefois, il est d’usage de franciser le pluriel en «via ferrata». Les  premiers équipements furent installés dans les Dolomites non pas pour le plaisir de la montagne mais à des fins stratégiques pour faciliter les déplacements de troupes dans ces massifs montagneux lors d’une guerre absurde. Les installations d’origine datent de 1914-1918 lorsque Autrichiens et Italiens s’affrontèrent dans de durs et violents combats. Les sommets servaient alors de postes d’observation et de tirs. Les soldats construisirent des abris et des fortins pour s’abriter; pour se déplacer, ils posèrent des câbles, des échelles, des crampons dans les parois et les vires et creusèrent de longs tunnels truffés de regards à canons dans les entrailles de la montagne. On se bombardait de sommet à sommet pour conquérir ou reconquérir les positions élevées. Les victimes y furent nombreuses du fait non seulement des tirs meurtriers mais aussi du froid et des avalanches.

 

Les deux livres incontournables de Gérard.

De nos jours, les via ferrata des Dolomites sont devenues une activité populaire très prisée. Autrichiens et Italiens s’y croisent amicalement comme au début de l’alpi­nisme qui se développa dans ces massifs plus de 70 ans après la conquête du mont Blanc. L’histoire de ces sommets a toujours constitué un chapitre à part du fait de la nature des reliefs et donc des techniques d’escalade qu’ils requièrent. Des grimpeurs célèbres y ont tracé des voies, tels Paul Preuss, Hans DOUer, Emilio Comici, Bruno Detassis, Reinhold Messner, Georges Livanos, Jean Cousy et René Desmaison.

 Les Dolomites doivent leur nom à François Déodat Dolomieu qui en étudia le pre­mier les aspects géologiques. Ces masses montagneuses furent en effet soumises aux forces gigantesques qui ont soulevé et ridé la chaîne des Alpes. Elles furent morcelées en blocs massifs sillonnés de vires et de fissures dans lesquelles les agents atmosphé­riques ont modelé des tours, des campaniles et des aiguilles élancées.

Ce nom des Dolomites est attribué à un vaste massif qui regroupe environ une ving­taine de groupes calcaires situés au Nord-Est de l’Italie entre le Tyrol autrichien et la plaine vénitienne. Les Dolomites constituent une exception dans le monde alpin du fait de leur caractère grandiose. L’altitude y est pourtant moyenne mais le contraste entre les verdoyantes vallées fleuries et l’âpreté des faces rocheuses est saisissant. Les parois ressemblent à d’immenses bastions d’une verticalité sidérante. Elles bondissent de leurs massives bases rocheuses pour s’élancer d’un jet vers le ciel.C’est ce décor d’une effrayante beauté, d’une austérité solennelle qui fait des Dolo­mites, le paradis des grimpeurs, ferratistes et randonneurs alpins.

 

En France, aucun massif ne présente des itinéraires de cette ampleur. Les premiers, équipés par les guides locaux, ont vu le jour à Freissinières, aux Vigneaux et à l’Aiguillette du Lauzet. Le succès fut complet. Vinrent ensuite en Maurienne à Valloire, les via ferrata du Poingt Ravier et du Rocher Saint-Pierre et Pontamafray avec la Passe­relle et le Bastion, la Croix des Têtes à Julien Mont Denis. Aussois avec un circuit de 4 via ferrata; Val d’Isère avec les Plates de la Daiile. En Oisans à Saint Christophe en ­Oisans, Venosc, La Grave. Dans le Briançonnais, la Croix de Toulouse, les Gorges de la Durance et plus au Sud, Meyronnes en Ubaye avec 600 m de dénivelée de bon niveau dans les rochers de l’Ours. En pays du Buêch, aux Alpes de Provence à la Motte du Cai­re, la Grande Fistoire à Saint-Martin-de-Valdeblore à la Colmiane qui débouche au som­met du Baus de la Frema (2246 m) et Tende avec la via ferrata des Comtes de Las­caires. Mais la palme de la plus haute via ferrata revient à la croix de Verdon (2732 m) à Courchevel.Ces itinéraires furent conçus et équipés avec l’aide des collectivités locales ou régionales, par les guides locaux et pour maître d’ouvrage les sociétés Prisme, Roc, Eh-te, Altitude, P. Fiorucci et Alti-Top de l’Argentière-la-Bessée qui en assurent la mainte­nance, l’étude étant conduite par le SEATM (Service d’Etudes et d’Aménagement Touristique de la Montagne) et I’ENSA.En France, certaines petites communes demandent une redevance pour ne pas trop grever leur budget communal, ce qui a posé un problème délicat.

Ce n’est pas toujours le cas pour les stations importantes. Par exemple, les communes des Vigneaux et la via ferrata des Gorges de la Durance 15,00 F l’itinéraire avec des prix pour les groupes; à la Motte du Caire, la Grande Fistoire 30,00 F et 20,00 F au Baus de la Frema à Saint-Mar­tin-de-Valdebtore. Certains crient au scandale « il faut payer pour faire de la mon­tagne. Sans être trop d’accord avec cette redevance, il faut malgré tout faire la nuance entre la montagne sans équipement et avec équipement. Est-il nécessaire de faire du tapage pour 15,00 à 30,00 F lorsqu’on sait qu’une via ferrata revient entre 15000 et 300 000 F? Sans compter l’entretien périodique, car les dégradations ne sont pas inexis­tantes. En Suisse, à la Taïli, un tronc se trouve dans la voie et permet aux ferratistes de mettre l’obole qu’ils souhaitent et qui servira à l’entretien.

Revenons aux Dolomites qui ne manquent pas de sommets. Certains constituent de magnifiques belvédères et les via ferrata, nombreuses et bien équipées, permettent d’effectuer de superbes voies au cœur même de ce gigantesque paysage rocheux. Sans ces équipements, elles resteraient fermées aux randonneurs alpins, privés d’un vaste terrain de jeux infiniment varié. Reinold Messner, un des grands de l’alpinisme mondial, membre actif de Mountain Wilderness et auteur de nombreux ouvrages et de Alpi Orientali le via ferrata, dans 7e Degré, écrit: « Le soir du ciel couchant rougeoie tout autant pour l’alpinisme moyen, l’eau limpide de la source vient de même rafraîchir son gosier, les pins bruissent de la même façon pour tous ceux qui redescendent dans la vallée, le sixième degré est ici superflu, les montagnes sont justes, elles n’accordent par leur beauté selon la classe ou la difficulté d’après la renommée ou la faconde, elles donnent à chacun autant que celui-ci leur apporte, elles peuvent être alors plus larges pour le randonneur que pour l’auteur d’une directissime. »

Les via ferrata décrites dans cet ouvrage ne constituent pas un répertoire complet des via ferrata de l’Arc Alpin. Elles sont une invitation à gravir de hauts sommets par les via ferrata les plus intéressantes de la cotation facile à extrêmement difficile.

Pour ma part, j’ai gardé la cotation via ferrata de F à ED employée par nos amis ita­liens qui sont historiquement les plus experts en la matière. Pourquoi donc tout com­pliquer en adoptant des cotations différentes d’un pays à l’autre?

 


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