|
|||||||||
|
J’ai pu faire ces trois sommets grâce à Nadou et à son guide Christian, en compagnie de Jean-François, un montagnard expérimenté qui a réalisé toutes les photos. Merci encore à tous les trois. Jeudi 21 juillet 99 le Weissmies , Nous partons vers 5h avec le lever du jour. il y a un léger brouillard . C’est d’abord un sentier, puis nous commençons à grimper un glacier. C’est assez pentu, je peine un peu, mais le rythme est assez lent et je peux reprendre mon souffle de temps en temps. Ensuite nous arrivons sur du rocher. |
|
|||||||
C’est là que je reprends un peu d’énergie. J’aime le rocher, je suis tout de suite plus à l’aise. Il y a environ 200m de cette montée, facile. Nous sommes passés au-dessus du brouillard et le temps est splendide. Nous sommes au cœur du Vallais et complètement entourés de sommets de 4000 à 4500m. Magnifique. Nous terminons l’ascension par une très belle arrête de neige, pas très pentue. Au sommet il y la place pour s’arrêter un peu. | |||||||||
Nous sommes une quinzaine de personnes, toutes plus heureuses les unes que les autres. On s’embrasse, on se félicite. C’est génial. J’ai les larmes aux yeux et nous restons longtemps enlacées avec Nadou. C’est grâce à elle si je suis là. Je regarde tout autour et j’aimerai fixer l’instant, mais hélas. Le Weissmies c’est vraiment superbe. La descente se fait de l’autre coté sur un glacier immense, majestueux, torturés de crevasses et très pentu. Nous passons à coté d’énormes crevasses, de parois glacées ou nous pouvons voir toutes les couches successives de neige des années passées. |
|||||||||
Nous voyons le refuge pendant presque toute la descente, mais ça nous semble tout de même très long de ce côté. (côté qui est pourtant la voie normale),. Le refuge est en fait l’arrivée d’une télécabine, peu sympathique (c’est un peu une exception). J’arrose mon premier 4000m dans les Alpes . | |||||||||
Vendredi 23/07/99 C’est le départ pour le Hogginhorn. Nous partons vers 5h. Le vent s’est levé. Il fait très froid. Tout est gelé, y compris les ruisseaux et le tuyau de ma gourde (je ne peux pas boire), mais il y a des étoiles, il va faire beau. Nous passons une vire très aérienne en rocher où nous devons nous encorder. Il fait encore nuit et il faut faire très attention. Après le passage d’un petit glacier, nous décramponnons et nous attaquons du rocher. La montée est beaucoup plus technique que la veille. Il y a de belles dalles, je commence à me sentir très à l’aise avec mes chaussures qui accrochent bien sur le rocher. Il fait de plus en plus froid, il souffle un vent du nord glacial. Nous avons mis toutes les couches de vêtement possible, les bonnets les capuches, les lunettes. |
|||||||||
Aujourd’hui samedi lever à 3h. pour le dernier de la série : le Flechorn. Nous allons marcher longtemps dans la nuit. Il fait encore très froid, mais il y a un peu moins de vent que la veille. La montée se fait sur un long glacier très pentu, mais je me sens tout à fait à l’aise. Pas la moindre fatigue, je pourrais marcher plus vite.
|
|||||||||
|