Samedi et dimanche 18-19 septembre 99 Sommet mythique que nous promettait Lucien le président du CAF depuis nos débuts en escalade. Nous sommes partis samedi matin à 9h30 de Lyon, pour le refuge du Soreiller (2700m), qui se trouve juste en dessous de la Dibona. Aux étages (juste avant la bérarde) Lucien doit saluer toute la famille Turc, dont le père fameux alpiniste a ouvert des voies un peu partout dans le massif. La montée au refuge se fait en deux heures 40 mn en prenant le temps de faire des photos, d’admirer le paysage. La découverte de la Dibona , après le petit pont, est une vision magnifique. Elle apparaît comme une pointe inaccessible, arrogante, fière, élégante et sûre d’elle. On se sent tout d’un coup plein d’humilité, si petit, un peu angoissé. Nous laissera-t-elle gravir jusqu'à son sommet ?…. Le lendemain réveil à 6h30 et départ à 7h30. Le programme du jour est la centrale de Soreiller, puis la Dibona. Hélas le temps est couvert et de plus en plus menaçant. Lucien décide de commencer par la Dibona, puis d’aviser ensuite. Nous arrivons au pied de la voie normale, nous nous équipons et laissons les sacs à dos. Il fait froid, le vent souffle en rafales. Lucien monte en tête, les doigts et les pieds ankylosés, je crois que je n’avais pas la forme pour le faire. Peut-être la prochaine fois. La troisième longueur est impressionnante. Nous grimpons sur le bord de l’arête et la Dibona nous présente sa paroi lisse et verticale de 200m de haut. C’est très impressionnant et même si l’escalade est simple, il faut avoir le cœur bien accroché ! Le dernier passage très facile me permet d’arriver la première au sommet. Et c’est le V de la victoire ! La neige s’est mise à tomber, il faut redescendre rapidement d’autant qu’une autre cordée arrive. Deux rappels, une petite traversée et nous sommes sur le sentier. Nous admirons encore une cordée dans une des grandes voies, mais nous ne les envions pas ! Le refuge sera le bienvenu. Nous y arriverons à midi…. Quel souvenir…. |